Le Projet Pakxe, de Laurent Ladouce

Pakxe, troisième ville du Laos, sera la ville internationale de la paix nécessaire aux peuples d’Asie du Sud-Est pour illustrer leur marche douloureuse vers l’unification. Pakxe sera toutefois autre chose qu’une ville-musée pour expier les malheurs de la guerre car il y a déjà Verdun, Hiroshima, ou Guernica. Elle est surtout destinée à devenir un laboratoire de la culture de la paix, en complément de villes comme San José, La Haye ou Atlanta.

C’est là que l’Asie du Sud-Est doit commencer à concrétiser le rêve de l’ASEAN_xé pour 2020, de devenir une « communauté de sociétés bienveillantes, où nos montagnes, rivières et mers ne nous divisent plus, mais nous rassemblent dans l’amitié, la coopération et le commerce. » Le Laos a survécu à des siècles de tourments et de guerre. Pour préserver son âme et sa singularité dans un environnement pacifique mais matérialiste, ses initiatives régionales seront très attendues et peuvent apporter une contribution décisive à la paix. Le Projet Pakxe est un projet pour une ville, il fédérera aussi l’énergie de tout le Laos et des Laotiens du monde entier.

Ce livre donne les raisons pour que Pakxe devienne une ville internationale de la paix. Il propose aussi un cahier des charges permettant à la ville de tenir ce rôle.

Interview de l’auteur : www.dailymotion.com/video/xixa2j_mr-ladouce-le-projet-pakxe_webcam

Commentary

J’ai vécu au Laos dans ma petite enfance. Adulte, j’y suis revenu en 1996. Ce qui m’a le plus frappé, c’est que le pays dépend encore énormément de l’aide internationale. Je me suis alors demandé quelle pouvait être la vocation du Laos, et ce qu’un pays enclavé et discret pouvait apporter au monde. C’est ainsi que le Projet Pakxe a germé dans mon esprit. A partir d’une intuition simple - le Laos peut faire beaucoup pour la culture de la paix - j’ai étoffé l’argumentation et resserré l’analyse autour de la ville de Pakxe, qui me semble idéalement située pour devenir une ville internationale de la paix.