Lauren Dickerson, Etats-Unis, 2005
Favoriser et soutenir la responsabilité citoyenne pour la construction de sociétés pacifiques : un défi local pour les citoyens centre-américains, mais également un défi mondial
Aujourd’hui, le temps est venu d’investir dans l’avenir du monde et de prendre de sérieuses mesures pour construire la paix sans relâche.
Mots clefs : La responsabilité des autorités politiques à l'égard de la paix | Lutter contre la dépression | Amérique Centrale
Chaque fois que la question de la paix centre-américaine est abordée, on ne peut s’empêcher de parler des efforts d’individus comme Oscar Arias ou des organisations comme l’ONU pour pacifier la région et la rendre plus prospère et plus en sécurité. Cependant, les centre-américains vivant dans ces pays tourmentés par la guerre, harcelés par l’injustice sociale, et déprimés économiquement comme des spectateurs du processus de paix sont également souvent évoqués. Ils constituent rarement des exemples salués par la presse et la communauté internationale pour leurs actions en faveur de la paix régionale. Des histoires lamentables sont plutôt mises en avant, qui, bien que dramatiques, peuvent être utilisées pour élaborer des discours clichés sur l’Amérique centrale et soutenir des approches idéologiques avec des intérêts précis.
Bien que l’Amérique centrale ait beaucoup souffert des abus autant étrangers qu’internes, et bien qu’il soit facile de tenir une mentalité défaitiste envers l’avenir, il faut constater que les citoyens centre-américains prennent un rôle plus actif dans l’avenir de leurs pays en s’engageant à la paix depuis la plus petite échelle. Ceci n’est cependant pas tellement médiatisé. Les conditions socio-politiques étant plus favorables, le sens de la responsabilité dans la construction de paix se développe.
Les citoyens commencent à se rendre compte des bienfaits de la vie sans les horribles influences de la guerre. Il faut que les institutions investies dans la région promeuvent la paix pour donner du soutien aux populations locales et pour faire pression sur les factions responsables pour le bon fonctionnement de leurs propres pays. Une fois la région stabilisée, l’espace politique s’ouvrira pour l’établissement d’une société gouvernable, et le développement économique et social suivra. Mais de telles perspectives semblent aujourd’hui presque impossibles à cause de la violence presque institutionnalisée et propagée par toutes les factions représentantes des intérêts actifs en Amérique centrale.
Cependant, la question de la responsabilité personnelle et sociale dans la construction des sociétés constitue aujourd’hui un défi pour le monde entier.
Aujourd’hui, le temps est venu d’investir dans l’avenir du monde et de prendre de sérieuses mesures pour construire la paix sans cesse. Dans un discours au Woodrow Wilson Center à Washington DC, Oscar Arias Sanchez a fait un commentaire sur la nécessité de réaliser un nouvel ordre du monde dans lequel on doit promouvoir la paix par la démocratie institutionnelle et normative avec engagement et sincérité :
« Le nouvel ordre international doit éliminer les menaces pour la paix s’il veut se propager. Il faut profiter de cette opportunité pour réfléchir sur le besoin des hommes et des femmes des pays développés, ainsi que des nations du monde développé, de combattre ensemble le militarisme et la prolifération des armes. Il faut instaurer une alliance fondée sur la sécurité et la défense mutuelle, s’intéressant aux besoins de toutes les nations et l’humanité en général ».