Presentation

Du 20 au 22 novembre 2011, Irénées et l’Association de Recherche Modus Operandi ont organisé, en partenariat avec l’Institut pour la Gouvernance en Afrique Centrale (IGAC), un Atelier de travail à Yaoundé (Cameroun) pour la mise en place d’un Master sur la transformation des conflits.

Cette formation a vocation à être dispensée à l’Institut Panafricain des Hautes Etudes en Affaires Publiques (IPHEAP), fondé par l’IGAC et dont l’ouverture officielle est prévue en Septembre 2012. Les 15 participants à la rencontre ont été choisis pour leur expérience dans le domaine des formations et/ou leur connaissance des enjeux de la paix et des conflits en Afrique centrale. Leur contribution a permis de poser les bases du cadrage conceptuel et pédagogique de la formation envisagée. Cette dernière entend répondre à une demande croissante de formation en gestion et transformation des conflits pour permettre l’émergence d’une nouvelle génération d’acteurs - hautement compétente et qualifiée - capable d’améliorer la gouvernance des Affaires publiques en Afrique.

Il s’agit d’œuvrer en faveur de « la production d’un savoir endogène en Afrique avec le soutien de toute l’intelligence existante sur la question des conflits dans le monde francophone, dans le monde anglophone, dans le monde en général. » (Cirille Nyeck, Directeur de l’IGAC). Ce, d’autant plus que, le monde actuel est un monde de réseaux au sein duquel les connaissances et les expériences s’articulent pour tenter de résoudre les crises qui ont désormais tendance à passer de la dimension locale à la dimension mondiale. Ainsi que l’ont recommandé les participants à l’Atelier, ce master entend articuler théorie, analyse et contextualisation en Afrique centrale. Car l’enjeu est bien celui de transformer la théorie pour qu’elle soit applicable concrètement, de rendre efficace la théorie sur le terrain. Cette approche a vocation à doter les futurs impétrants, de véritables compétences professionnelles indispensables aux exigences d’employabilité du contexte actuel.

L’enseignement envisagé reposera enfin sur une démarche réflexive : le contenu enseigné ne sera pas développé depuis un seul lieu d’énonciation pour être dispensé à un public cible ; mais il sera co-développé dans une relation dynamique d’échange, fondé sur l’apport mutuel.

Cette formation a vocation à être un master de deux ans, sur le modèle de la réforme LMD à un rythme de 10 à 15 heures par semaine. Dispensé à la fois en présenciel et par formation à distance. La proportion et l’articulation entre les deux n’ont pas encore été établies : tout dépendra des partenaires tant du côté des enseignants que des auditeurs. Autre question qui reste ouverte : celle de savoir s’il s’agira d’un master professionnel ou de recherche : l’IGAC voudrait dans la mesure du possible, articuler les deux approches.